Projet de doctorat : édition des œuvres pour piano solo d'Auguste Descarries
Je partage depuis toujours une grande passion pour le piano avec ma grand-mère maternelle, Louise Lussier. Lorsque j’étais enfant, elle me racontait souvent des histoires du temps où elle était elle-même étudiante en piano et se remémorait avec émotion les leçons de son professeur, Auguste Descarries. Elle me décrivait notamment le grand talent d’improvisateur de son mentor, la beauté de sa sonorité, l’immense générosité qu’il avait à son égard, sa grande culture... et plus encore!
Ce n’est que récemment, grâce l’Association pour la diffusion de la musique d’Auguste Descarries (ADMAD), que j’ai pris connaissance des manuscrits de Descarries se trouvant aux archives de l’Université de Montréal. J’y ai découvert une quinzaine d’œuvres pour piano, qui avaient certes besoin de révision, mais qui méritaient absolument d’être publiées. C’est ainsi que j’ai décidé d’entreprendre un doctorat à l’Université de Montréal, afin d’éditer ce magnifique répertoire encore méconnu. Avec l’aide indispensable de mon professeur, Jean Saulnier, et le soutien financier de la Bourse Joseph-Armand-Bombardier, mon travail de doctorat a été accepté à l’unanimité du jury en septembre dernier. L’ensemble de ma recherche et les partitions éditées seront publiés l’année prochaine sur Papyrus. |
Rhapsodie canadienne
Le 7 décembre 2017 avait lieu la recréation, après 60 ans de silence, de la Rhapsodie canadienne d'Auguste Descarries, à l'initiative d'Hélène Panneton et Marc David, chef de l'Orchestre symphonique de Longueuil.
Grâce au soutien du Groupe Canimex, l'Orchestre symphonique de Drummondville et son chef, Julien Proulx, ont également présenté la Rhapsodie canadienne en mars dernier.
Pour écouter quelques extraits de la rhapsodie: www.youtube.com/watch?v=_DESDTpY0F0
Qui était Auguste Descarries?
Lauréat du Prix d’Europe en piano en 1921, Auguste Descarries (1896-1958) s’est perfectionné d’abord à l’École normale de musique de Paris auprès d’Alfred Cortot, pour ensuite suivre des cours en privé avec le russe Léon Conus, toujours à Paris. Ce dernier est l’un des nombreux musiciens russes que Descarries a côtoyés durant les huit années de son séjour parisien. Son immersion dans le milieu russe l’a amené à fréquenter plusieurs autres grandes figures musicales de passage en France et qui ont marqué le 20e siècle : Serge Rachmaninov, Alexandre Glazounov et Nicolas Medtner, entre autres. Ces rencontres ont profondément marqué Descarries, autant dans son enseignement du piano que dans ses propres compositions. Il est revenu à Montréal en 1929 et a poursuivi une brillante carrière de pianiste, organiste (Église St-Viateur d’Outremont), de compositeur et d’enseignant (Université de Montréal, Conservatoire de musique de Montréal et cours privés à son domicile de la rue Querbes).
Pour en apprendre davantage: www.associationaugustedescarries.com
fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Descarries
fr.wikipedia.org/wiki/Auguste_Descarries